Francis Berguin
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Nous avons appris avec consternation le décès de Francis Berguin le 15 juillet à Toulouse où il venait de se retirer avec son épouse Alice pour y prendre leur retraite. Il était gravement malade depuis plusieurs années et supportait son mal avec beaucoup de philosophie et de courage sans perdre son sens de l’humour.
Francis fut une figure du SNES depuis la fin des années 1970. Jeune professeur de sciences économiques et sociales au lycée E. Galois de Sartrouville, il commença à militer dans le S3 de Versailles.
Militant communiste, doté d’une grande culture économique, politique et historique, il commença à apporter sa contribution au secteur politique scolaire de la direction nationale après 1981. Son premier article dans l’US, co-signé avec André Siredey, responsable du secteur, daté d’octobre 1982, est une analyse critique très documentée du budget 1983, suivi d’un dossier consistant du secrétariat national où il apporte sa contribution. Quelques mois plus tard, il écrivit un article sur la IXe Plan.
Ses qualités, son allant, sa jeunesse le firent désigner pour être élu à la CA nationale en 1983 et devenir l’adjoint de Jean-Louis Auduc qui remplaça André Siredey à la direction du secteur politique scolaire. Dès lors, Francis n’allait plus quitter l’animation de ce secteur dans le secrétariat national, avec Daniel Robin après le départ de Jean-Louis Auduc en 1991.
Défenseur intransigeant de la laïcité, il était un analyste fin de l’institution scolaire et de ses personnels qu’il savait recadrer dans des réalités économiques et sociales plus larges. Sa thèse d’Etat sur Les personnels du service public de l’action culturelle extérieure de la France : les enseignants français en poste à l’étranger, en constitue une bonne illustration.
Passionné par le Droit, Francis fut aussi le principal organisateur du service juridique du SNES dont Albert Daum avait jeté les bases.
Nous reviendrons sur le parcours de ce militant exceptionnel, dont la disparition soudaine nous peine, en assurant son épouse de toute notre sympathie.
A. Dalançon
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