Jean FROT (1931-2018)
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Nous venons d’apprendre par l’un de ses fils la disparition de Jean Frot, le 23 avril dernier, à l’âge de 87 ans.
Les plus ancien.nes se souviennent de ce militant du SNES qui fut le premier secrétaire du S3 de Versailles (1971-1975) puis directeur des publications jusqu’en 1981. C’est lui qui fut un des principaux artisans d’une nouvelle formule de L’Université syndicaliste disposant d’une maquette avec des rubriques régulières et utilisant pour la première fois la quadrichromie. Il essaya aussi de réduire la longueur des articles, de faire écrire dans un langage plus simple mais correct, proscrivant la "langue de bois" et d’introduire le débat dans le journal syndical, autrement que par l’intermédiaire des tribunes libres des leaders de tendances. En 1979-1980, il partagea avec Monique Vuaillat la responsabilité d’animer un secteur "action syndicale" : à ce titre, il eut à préparer les textes soumis au vote des instances dirigeantes et souvent à les défendre.
Modeste, compétent, homme de culture ouvert mais ferme sur les principes, militant syndicaliste Unité et Action, catholique, laïque, respecté par tous, Jean Frot décida de laisser la place aux plus jeunes en 1981 à la direction nationale, comme il l’avait fait quelques années plus tôt à la direction du S3 de Versailles en 1975.
Il avait finalement accepté que nous rédigions sa biographie dans le Maitron.
http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article50376
Jean-Paul Beauquier (ancien S3 d’Aix-Marseille et secératire national) :
"Je pense que nous sommes plusieurs à nous souvenir de Jean Frot et à approuver ton commentaire."
Le témoignage de François Blanchard ancien secrétaire national :
"Modeste oui, assurément, mais aussi franc comme l’or, ouvert aux débats, patient dans sa tâche éprouvante à l’US.
Fermement laïque, il apportait au S4 son originalité de militant catholique engagé dans son diocèse. Il confortait son engagement social et syndical dans une lecture progressiste de l ’Evangile. Dans les conversations entre militants, il s’exprimait avec une retenue souvent amusée mais nettement, en employant une langue verte qui étonnait venant de lui. Il attirait la sympathie. Tout cela en plus des fonctions qu’il exerçait sans compter."