Nous venons d’apprendre la disparition de ce militant important du syndicalisme enseignant, dimanche 5 août à Ajaccio.

Né le 11 juin 1941 à Bourges (Cher), Pierre Duharcourt fit ses études secondaires à Clermont-Ferrand et intégra l’Ecole des mines de Nancy dont il sortit ingénieur civil en 1964. Il entama parallèlement des études de sciences économiques et fut assistant dans cette discipline à l’université de Nancy et à l’Ecole des mines de cette ville de 1964 à 1967. Après son service militaire, il fut docteur d’Etat en 1969 et lauréat de l’agrégation en 1970, avant de devenir maître de conférences à Yaoundé puis à Reims où il devint professeur des universités.

Doyen de la Faculté de sciences économiques et de gestion de l’Université de Reims puis Directeur de l’UFR de sciences économiques et de gestion de l’Université de Marne-la-Vallée, il dirigea successivement le laboratoire Analyse de Systèmes à Reims et le laboratoire Organisation et efficacité de la production à Marne-la-Vallée. Ses principaux travaux portent sur les problèmes de régulation et de crise du capitalisme.

Il s’engagea très tôt dans l’action militante syndicale dans le courant Unité et Action. Adhérent au SNESup, il y exerça des responsabilités nationales dès 1973 et de 1977 à 1983, il en fut le secrétaire général. Il participa activement à la création de la FSU et en fut le co-secrétaire général en 2000-2001, au côté de Monique Vuaillat. Il représenta la fédération au Conseil économique et social (CES) de 1999 à 2010.
Sa retraite prise, il continuait à militer à la FSU et venait d’être élu membre de la CE nationale de la FGR en remplacement de Marcel Brissaud disparu en octobre dernier.

Avec la disparition de Pierre Duharcourt, le syndicalisme enseignant perd un des ses plus compétents et brillants militants.